Pourquoi je ne donnerai pas d’ateliers de BMC en ligne pendant la période de confinement

Nous sommes confinés, le monde ralenti, l’activité s’arrête.

J’observe que sur les réseaux sociaux beaucoup de personnes proposent des cours de développement personnel et d’éducation somatique en ligne. Soit. Peut-être est-ce très bien. Personnellement je ne proposerai pas de cours en ligne car je pense que cela va à l’inverse du message qui nous est envoyé.

Si le confinement obligatoire est une injonction de l’état pour éviter la propagation du virus, la contrainte de devoir ralentir en cessant nos activités extérieures, elle, nous est imposée directement du vivant par la mise en circulation d’un corona virus. Et cette contrainte, nous ne pouvons que la respecter pour notre propre santé et celle des autres.

Ralentir, décroître, se confiner, résonnent en moi comme autant de mots positifs dont la Terre a besoin et dont l’homme a besoin. Car c’est bien la sur-activité qui mêne à l’épuisement. L’épuisement des ressources naturelles à l’échelle de la planète par la suractivité économique et l’épuisement de nos propres ressources énergétiques à l’échelle de notre corps.

Par la sur-activité nous écoulons les ressources du système immunitaire de la terre tout comme nous écoulons celles de notre propre système immunitaire. Le paroxysme de cet épuisement étant un point de non retour de non régénération.

C’est pourquoi en ce temps de confinement je reçois le message de devoir m’arrêter profondément.

Si l’on peut l’envisager ainsi (si notre condition sanitaire nous le permet), il s’agit d’un cadeau : celui de pouvoir prendre enfin un vrai temps avec soi-même. Nous allons vivre pendant plusieurs semaines un quotidien durant lequel personne n’attend de nous que nous produisions quelque chose (exceptés les gens qui se trouvent auprès des malades et auprès de démunis et les personnes contraintes de faire du télé-travail). C’est le moment de vraiment vivre l’instant présent, être avec soi et trouver les ressources et la sagesse en soi, car il n’y a que là qu’elles se trouvent.

La tendance actuelle, à l’heure du confinement, est de continuer à rester en lien via internet. Cela a du bon dans le sens où il s’en dégage une certaine solidarité et fraternité. Mais n’oublions pas que cette activité peut aussi s’apparenter à de la sur-activité, tout d’abord par ce qu’elle est polluante et deuxièmement par ce qu’elle peut continuer à engendrer du stress. Il y a par exemple tellement de groupes de méditation et autres groupes de pratiques spirituelles et somatiques qui se créent sur facebook, aussi bienveillantes d’intentions soient-ils, invitant les gens à se connecter à telle ou telle heure pour méditer ou à partager des astuces pour être bien avec soi, que cela peut aussi produire un excès d’activité et engendrer du stress.

Tant que nos émotions, nos pensées, nos actes se tournent vers de l’activité extérieur nous déclenchons des influx nerveux sympathiques, et l’excès de sympathique mène à l’épuisement. Alors que se tourner vers soi déclenche à l’opposé des influx parasympathiques, si bons pour notre santé, alors profitons en !!

Alors, non je ne proposerai pas d’atelier en ligne car j’ai envie que chacun profite de ce moment pour se déconnecter au maximum de ses activités habituelles afin de faire un vrai pas de côté. Je souhaite à tout le monde de vivre des moments encore inconnus tout en restant chez soi, et qui sait, enclencher une révolution intérieure vers une nouvelle vision authentique de la vie et du vivant. Je crois que la somme de ces révolutions intérieures individuelles qui ne peuvent que se vivre spirituellement de manière intime et personnelle, seront les graines d’une grande révolution planétaire pour arrêter l’état dévastateur du monde.

 

PARTAGER
Facebook
Telegram
WhatsApp
Email